Parution : juillet 2008
ISBN 9782845451322 (2008)
Porte-parole d’un courant de pensée russe peu connu en Occident, Natalia Narotchnitskaïa analyse les rapports entre la conscience nationale russe et la philosophie libérale de l’Occident, source de nombreux malentendus historiques. La fin de la Deuxième Guerre mondiale était le point de départ d’une croisade de l’Occident « démocratique » contre l’État soviétique « totalitaire » ; l’auteur fustige ainsi l’idée occidentale visant l’abaissement du peuple et de la nation russe. Narotchnitskaïa considère que l’Occident ne combattait pas le communisme mais la renaissance de la Russie. Car la guerre a fait renaître le fort sentiment patriotique qui rendait la Russie dangereuse stratégiquement. L’opposition Occident-URSS a ainsi été réduite à l’affrontement communisme-démocratie. Et a provoqué la substitution de la victoire soviétique après la guerre par celle de l’Occident durant la guerre froide.
Natalia Narotchnitskaïa milite pour une nouvelle collaboration entre la Russie et l’Europe. Afin que la Russie recouvre son rôle de facteur systémique des relations internationales. L’auteur propose un regard neuf sur le « dilemme Russie-Europe ». Car, écrit-elle, « l’avenir de la Russie est l’avenir de l’Europe ». Fort d’une émotion palpable, son livre est un cri de désespoir de tout un peuple qui se croit privé de l’honneur de sa propre histoire.