Père Seraphim ROSE
Auteurs
Biographie
Le père Seraphim est né Eugene Dennis Rose le 13 août 1934 à San Diego, Californie. Son père Frank avait des ancêtres français et hollandais, la famille de sa mère Esther venait de Norvège. Esther était protestante, et Frank, bien que catholique romain, devint protestant par égard pour son épouse.
Le jeune Eugene termine major de sa promotion au lycée de San Diego. Il est dès lors considéré comme un jeune « génie» promis à une brillante carrière dans les sciences et les mathématiques. Cependant, au moment d’entrer à l’Université de Pomona en Californie du Sud, de telles perspectives lui semblent inopportunes, comparées à cette chose nouvelle et passionnante pour lui : le savoir et la compréhension du sens absolu de la réalité. Se sentant étranger à la société qui l’entoure, il se rebelle contre sa frivolité et son esprit matérialiste, et rejette la religion protestante dans laquelle il avait été élevé. Sa quête de la Vérité le conduit d’abord à la philosophie occidentale, puis à l’étude de la sagesse orientale, étude pour laquelle il apprit le chinois, ancien et moderne.
Diplômé de l’Université de Pomona avec une maîtrise en langues orientales, Eugene intègre l’Académie des Études asiatiques de San Francisco. C’est dans cette même académie qu’il rencontre un représentant de la tradition chinoise. En 1957, il entre à l’Université de Berkeley, Californie, où il obtient son doctorat en langues orientales. La sagesse des philosophes préchrétiens, aussi profonde fût-elle, laisse Eugene insatisfait. De métaphysiciens, il apprend la valeur d’adhérer à une religion selon sa forme traditionnelle, d’une manière orthodoxe, quelle que puisse être par ailleurs cette religion. Incapable de trouver ce qu’il recherchait dans les religions traditionnelles orientales qu’il avait déjà pratiquées, il va un jour visiter une église orthodoxe, ce qui pour lui alors n’était que la forme orientale d’une religion qu’il avait connue enfant: le christianisme.
Eugene est reçu dans l’Église orthodoxe, dans la cathédrale russe de San Francisco de la Mère-de-Dieu-Joie-de-Tous-les-Affligés. À la réception des Saints Dons, il ressent un goût divin et céleste qui perdurera plus d’une semaine. À San Francisco, Eugene devient le disciple de l’un des plus grands saints du XXe siècle, l’archevêque Jean Maximovitch. Il s’agit d’un hiérarque connu dans le monde entier comme thaumaturge, possédant le don de clairvoyance, un ascète, un « fol en Christ », un père pour les orphelins et un secours pour les opprimés, canonisé depuis. Avec cet homme céleste pour guide, Eugene entre dans ce qu’il nommera plus tard la «saveur » ou le « parfum » indéfinissable de l’orthodoxie.
Voyant le réel potentiel du jeune Eugene, l’archevêque Jean s’efforce de le préparer à la vie liturgique dans l’Église. Il initie à San Francisco une série de cours théologiques, qu’Eugene suit avec assiduité. Il obtient brillamment son diplôme, bien que toutes les lectures soient en russe et qu’il soit le seul Américain converti de sa classe. Eugene veut désormais consacrer le reste de sa vie à apporter à ses contemporains la Vérité de la sainte orthodoxie. Il fonde alors une fraternité à but missionnaire dédiée à l’un des premiers missionnaires russes en Amérique, saint Germain d’Alaska. En 1964, les frères ouvrent une librairie orthodoxe à San Francisco et commencent à publier le magazine Le Monde orthodoxe.
En 1969, Eugene s’installe sur le versant d’une montagne isolée en Californie. Le 27 octobre 1970, Eugène est tonsuré et reçoit le nom du saint ascète russe Seraphim de Sarov. Depuis son refuge montagneux, père Seraphim produit un flot de livres et de publications important. Il a pour but de placer la sagesse traditionnelle dans le contexte moderne. Il écrit, traduit, compose, imprime et diffuse à travers le monde ses livres. Leur importance et leur sens ne seront malheureusement vraiment connus qu’après sa mort.
Père Seraphim est ordonné diacre le 2 janvier 1977, et prêtre le Dimanche des Myrrophores, le 24 avril 1977. En dépit de l’amour de père Seraphim pour les solitudes sauvages et ses dispositions érémitiques et philosophiques, ses dernières années sont consacrées à une activité pastorale croissante.
Une soudaine et brève maladie l’emporte le 2 septembre 1982, à quarante-huit ans.
Publié aux Éditions des Syrtes:
Genèse, création et premier homme (2016)
Extraits
Genèse, création et premier homme
Publié aux
Éditions des Syrtes
Biographie
Le père Seraphim est né Eugene Dennis Rose le 13 août 1934 à San Diego, Californie. Son père Frank avait des ancêtres français et hollandais, la famille de sa mère Esther venait de Norvège. Esther était protestante, et Frank, bien que catholique romain, devint protestant par égard pour son épouse.
Le jeune Eugene termine major de sa promotion au lycée de San Diego. Il est dès lors considéré comme un jeune « génie» promis à une brillante carrière dans les sciences et les mathématiques. Cependant, au moment d’entrer à l’Université de Pomona en Californie du Sud, de telles perspectives lui semblent inopportunes, comparées à cette chose nouvelle et passionnante pour lui : le savoir et la compréhension du sens absolu de la réalité. Se sentant étranger à la société qui l’entoure, il se rebelle contre sa frivolité et son esprit matérialiste, et rejette la religion protestante dans laquelle il avait été élevé. Sa quête de la Vérité le conduit d’abord à la philosophie occidentale, puis à l’étude de la sagesse orientale, étude pour laquelle il apprit le chinois, ancien et moderne.
Diplômé de l’Université de Pomona avec une maîtrise en langues orientales, Eugene intègre l’Académie des Études asiatiques de San Francisco. C’est dans cette même académie qu’il rencontre un représentant de la tradition chinoise. En 1957, il entre à l’Université de Berkeley, Californie, où il obtient son doctorat en langues orientales. La sagesse des philosophes préchrétiens, aussi profonde fût-elle, laisse Eugene insatisfait. De métaphysiciens, il apprend la valeur d’adhérer à une religion selon sa forme traditionnelle, d’une manière orthodoxe, quelle que puisse être par ailleurs cette religion. Incapable de trouver ce qu’il recherchait dans les religions traditionnelles orientales qu’il avait déjà pratiquées, il va un jour visiter une église orthodoxe, ce qui pour lui alors n’était que la forme orientale d’une religion qu’il avait connue enfant: le christianisme.
Eugene est reçu dans l’Église orthodoxe, dans la cathédrale russe de San Francisco de la Mère-de-Dieu-Joie-de-Tous-les-Affligés. À la réception des Saints Dons, il ressent un goût divin et céleste qui perdurera plus d’une semaine. À San Francisco, Eugene devient le disciple de l’un des plus grands saints du XXe siècle, l’archevêque Jean Maximovitch. Il s’agit d’un hiérarque connu dans le monde entier comme thaumaturge, possédant le don de clairvoyance, un ascète, un « fol en Christ », un père pour les orphelins et un secours pour les opprimés, canonisé depuis. Avec cet homme céleste pour guide, Eugene entre dans ce qu’il nommera plus tard la «saveur » ou le « parfum » indéfinissable de l’orthodoxie.
Voyant le réel potentiel du jeune Eugene, l’archevêque Jean s’efforce de le préparer à la vie liturgique dans l’Église. Il initie à San Francisco une série de cours théologiques, qu’Eugene suit avec assiduité. Il obtient brillamment son diplôme, bien que toutes les lectures soient en russe et qu’il soit le seul Américain converti de sa classe. Eugene veut désormais consacrer le reste de sa vie à apporter à ses contemporains la Vérité de la sainte orthodoxie. Il fonde alors une fraternité à but missionnaire dédiée à l’un des premiers missionnaires russes en Amérique, saint Germain d’Alaska. En 1964, les frères ouvrent une librairie orthodoxe à San Francisco et commencent à publier le magazine Le Monde orthodoxe.
En 1969, Eugene s’installe sur le versant d’une montagne isolée en Californie. Le 27 octobre 1970, Eugène est tonsuré et reçoit le nom du saint ascète russe Seraphim de Sarov. Depuis son refuge montagneux, père Seraphim produit un flot de livres et de publications important. Il a pour but de placer la sagesse traditionnelle dans le contexte moderne. Il écrit, traduit, compose, imprime et diffuse à travers le monde ses livres. Leur importance et leur sens ne seront malheureusement vraiment connus qu’après sa mort.
Père Seraphim est ordonné diacre le 2 janvier 1977, et prêtre le Dimanche des Myrrophores, le 24 avril 1977. En dépit de l’amour de père Seraphim pour les solitudes sauvages et ses dispositions érémitiques et philosophiques, ses dernières années sont consacrées à une activité pastorale croissante.
Une soudaine et brève maladie l’emporte le 2 septembre 1982, à quarante-huit ans.
Publié aux Éditions des Syrtes:
Genèse, création et premier homme (2016)